St-Cyr, 15 juillet 2004
Le Commissaire Enquêteur exprime de nombreuses réserves
à l'égard du projet de ZAC Santos Dumont.
La ville vient de recevoir le rapport de Monsieur Bernard Panet,
Commissaire Enquêteur en charge des deux enquêtes publiques
relatives au PLU de la ville et à la ZAC Santos Dumont (3
mai au 11 juin 2004).
A sa lecture, on comprend que les arguments exprimés par
les représentants du GUAS, par écrit et de vive voix,
ont été reçus 5 sur 5. Voici les meilleurs
extraits des deux avis du Commissaire Enquêteur.
Avis sur le Plan Local d'Urbanisme
« après avoir pris en considération :
...L'antériorité séculaire du terrain d'aviation
(...) et son intérêt historique, technique, voire
stratégique.
...préconise :
Que la commune recherche la possibilité avec les partenaires
intéressés (ADP...) de créer/recentrer une
partie des activités prévues aux Glaises, sur la
partie déjà urbanisée jouxtant l'aéroport
et sur la future ZAC prévue sur les anciens terrains de
la base aérienne.
et sous les réserves suivantes :
...inclure l'aérodrome dans un zonage spécifique
le prenant en compte, à définir avec Aéroports
de Paris et les services officiels concernés.
donne un avis favorable au projet de Plan Local d'Urbanisme... ».
Avis sur la ZAC Santos Dumont
« ...considérant également :
l'antériorité séculaire de l'aérodrome
qui fait partie intégrante des composantes de la commune
et dont l'intérêt est général
qu'il risque d'y avoir "conflit" entre les activités
de l'aérodrome et les activités prévues sur
la ZAC Santos Dumont
qu'un tel conflit serait néfaste à la fois pour
les activités aéronautiques mais également
pour celles de la ZAC Santos Dumont et pour son devenir
la sous-estimation probable de certaines contraintes, et en particulier
celle du bruit, sauf à admettre l'arrêt des activités
aériennes
qu'en tout état de cause, dans le cas où la commune
de Saint-Cyr-l'Ecole souhaiterait prévoir la fermeture
de l'aérodrome existant, il y a lieu de l'exposer clairement,
mais qu'il faut éviter la création d'une zone de
danger potentiel
suggère :
que la commune en concertation avec aéroports de Paris
recherche une solution qui permettrait de déplacer certaines
des activités prévues sur la ZAC Santos Dumont vers
les terrains actuellement en friche jouxtant l'aérodrome...
et sous les réserves suivantes :
vérification de la compatibilité des activités
prévues sur la ZAC, et en particulier hôtelières
avec l'arrêté 85-365 en ce qui concerne les zones
de bruit, (activités qui ne paraissent pas liées
aux activités aéronautiques ni indispensables aux
populations existantes)
une étude précise des impacts du bruit devra être
effectuée, permettant de définir en particulier
les éléments techniques des bâtiments à
construire, et les précautions à prendre pour que
l'impact soit le plus faible possible sur le public fréquentant
la ZAC
la composante aménagements/terrassements/orientation et
implantation/hauteurs et les dimensions des bâtiments ne
devra pas modifier les conditions d'envol et d'atterrissage existantes,
c'est à dire ne pas créer de nouveaux obstacles
non compatibles raisonnablement avec les activités aéronautiques.
En conséquence, le plan d'aménagement de la zone
devra être revu, et établi en concertation avec Aéroports
de Paris, le Groupement des Usagers (GUAS) et les services officiels
concernés, qui devront engager explicitement leur responsabilité.
donne un avis favorable à la déclaration d'utilité
publique de la ZAC Santos Dumont... ».
Le commentaire du GUAS
Il n'était pas permis d'espérer un avis défavorable.
Notre conseil nous en avait informés. Les considérations,
suggestions et réserves figurant au rapport de Monsieur Panet
nous donnent donc entière satisfaction. Il y a lieu d'ailleurs
de saluer le travail très approfondi fait par cet expert,
qui s'est déplacé plusieurs fois sur les lieux de
la future ZAC, qui a pris le temps de poser de nombreuses questions
à toutes les parties intéressées, de demander
même un éclairage complémentaire au GUAS, afin
de bien comprendre les nouveaux problèmes que la ZAC imposera
à son environnement. Activité aéronautique,
circulation automobile, pollutions... Au point de mettre en doute
la rentabilité potentielle d'une zone enclavée et
aussi mal située commercialement.
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