St-Cyr, le 31 mai 2004
Le Parisien Yvelines consacre une pleine page à « l'aérodrome
menacé par des constructions ».
Un nouvel article, dans les pages régionales du Parisien,
quotidien d'envergure nationale, souligne les risques que les constructions
envisagées par la Ville de Saint-Cyr font courir à
l'aérodrome.
Véronique Beaugrand est la journaliste du Parisien qui avait
écrit l'article du 7 novembre 2002 intitulé « Les
pistes de Saint-Cyr-l'Ecole sont source de bruit et de danger ».
Elle a choisi cette fois-ci de donner la parole aux pilotes, en
la personne de Henri Choma et de Rémi Sourisse.
L'article détaille les raisons pour lesquelles nous nous
sommes élevés contre le projet de ZAC Santos Dumont :
le mur de 12 mètres dans l'axe de décollage,
à moins de cinquante mètres des pistes ; le conflit
potentiel entre les pilotes et les employés du centre commercial ;
le risque d'une fuite de nos adhérents vers les aérodromes
de Toussus ou de Chavenay...
Interrogé,
le Maire s'illustre à nouveau en citant les résultats
fulgurants de son « enquête auprès des riverains ».
Selon lui, 98% des personnes interrogées ont déjà
répondu, et 100% d'entre elles sont hostiles à l'aérodrome !
Plus fort encore, il affirme que « les bâtiments
que l'on va construire ne sont pas plus haut que ceux existant »,
ce qui étonne tous ceux qui connaissent ce terrain puisqu'il
n'y a aucune construction actuellement au seuil des pistes.
Une riveraine est enfin invitée à s'exprimer sur
le maintien de l'aérodrome et sur le fameux questionnaire :
elle s'affirme très attachée à l'aérodrome
qui fait marcher les commerces, constitue un lieu de promenade pour
les familles et, surtout, est le seul espace vert de la ville. Elle
n'a pas répondu au questionnaire de Philippe Lavaud car « les
questions étaient mal formulées », et « on
ne nous demandait pas vraiment notre avis ».
Le commentaire du GUAS
L'article du Parisien souligne une nouvelle fois l'incompatibilité
des constructions envisagées, avec leur nombreux personnel,
avec l'aérodrome. Il met le doigt sur l'incohérence
de la politique municipale, qui voudrait prouver que la ZAC ne nuit
en rien à l'activité aéronautique, mais cherche
à nuire aux bonnes relations entretenues par les pilotes
avec les riverains !
Philippe Lavaud nous révèle les résultats
de son enquête, démocratiquement établis dans
l'intimité de son cabinet. On découvre ainsi que ses
questions si habiles, si orientées, ont obtenu 98% de réponses
identiques. En apparence, c'est un score digne de la meilleure époque
stalinienne. En réalité, ce n'est pas une surprise,
puisque les nombreux Saint-Cyriens qui souhaitent conserver leur
aérodrome n'ont pas trouvé la case correspondante
dans le questionnaire.
« Le Maire [...] demande au GUAS de faire des propositions »,
conclut l'article. Etrange stratégie qui consiste à
vouloir faire croire aux lecteurs du Parisien qu'on est un homme
de dialogue tout en niant l'existence d'un différend :
« Pour moi, il n'y a pas de problème ».
Pour avoir réclamé pendant des mois une concertation
digne de ce nom avec les services municipaux, le GUAS ne peut que
se réjouir de constater que ses démarches semblent
enfin avoir quelque effet. Et puisque Philippe Lavaud demande des
propositions, nous allons lui en faire. Nous allons lui proposer,
en tout premier lieu, ainsi qu'à toutes les personnes en
charge de l'urbanisme et de l'environnement à Saint-Cyr-l'Ecole,
un "itinéraire de découverte" des principes
de base de l'aéronautique.
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